Excitation

Je me suis excité, longtemps, a l'idée de refouler un jour le sol de la Russie. Sans aucune raison. Juste parce qu'un jour, en mars 2004, sur le quai de la gare de Finlande, a Leningrad, j'ai senti mon coeur s'arracher d'une mélancole blanche et glaciale, porté par d'enormes chapeaux en fourrure comme dans les films d'animations japonais. Des totoros sur la tete, la neige qui tombent par gros copeaux, sur les ponts, sur les blocs de béton pensés comme des allées simples vers le centre, vers les idoles communistes et tout le folklore d'une vie agitée par les coups d'états, les malversations généralisées et les rudes nuits d'hiver a tiser de la vodka.Il neige aussi sur les lieux, immenses et colonisés par le vide, juste ce qu'il y a de néant pour parcourir l'horizon avec une fierté imbécile, un Christophe Collomb de mes couilles..
Au nord, l'agitation, garantie de rechauffement, est diversement appréciée selon les pays; En Russie, je pensais qu'elle serait legerement plus psychotique et théatrale que ce que j'avais connu ailleurs. Et effectivement maintenant que j'y suis je reconsidere tout ce beau merdier en terrible farandole que j'aimerais retranscrire, si je pouvais en un mot, mais je n'y arrive jamais.
C'est toujours le meme resultat, une excitation. Sans aucune raison.